PARC DE PASSELIGNE PELISSIER - la terre, l'eau et l'activité humaine
La terre, l’eau et l’activité humaine
Le parc naturel urbain s’inscrit dans un projet global de valorisation du cadre de vie de l’agglomération d’Agen.
Dans ce contexte Passeligne-Pélissier s’inscrit comme un « fragment exemplaire » de ce projet d’échelle géographique, voir comme laboratoire d’expérimentations d’un processus ou d’une démarche holistique sur la nature à l’échelle de l’agglomération.
Le projet se fonde sur l’articulation de 3 éléments : la terre, l’eau, l’activité humaine.
Au travers de ce triptyque, l’agglomération a su développer une réalisation mettant en avant une forme d’esthétique environnementale assumée. Fondés sur l’histoire du lieu, le développement du projet et sa réalisation ont permis d’ancrer un certain nombre de concepts associant les enjeux écologiques du site et le « design environnemental » faisant appel à une culture paysagère dans une grande diversité de références historiques et contemporaines.
Parmi ces références, on retiendra plusieurs mouvements d’idées qui peuvent paraître contradictoires : le mouvement du land art en relation avec l’échelle du lieu, les archétypes du jardin classiques au travers du labyrinthe, les dispositifs visuels par des perspectives accélérées, panorama …, des principes de nivellements emprunté au vocabulaire des grands jardins Anglais. Cette diversité référentielle a permis de créer un lieu, dont l’appropriation sociale est en cours et vraisemblablement effective. Cette réalisation représente un support diversifié pour la mise en œuvre de dynamiques écologiques et l’affirmation d’un parti paysager faisant appel à des dynamiques naturelles.
Comprendre l’esprit du lieu au travers de la mémoire du territoire.
Passeligne-Pélissier est un parc d’agglomération
Ce site de 60 hectares réuni un ensemble de réalités concrètes, abstraites ou fictives :
- les échelles : le fleuve, vaste plaine agricole, industrie des gravières, mystère du bosco de Pelissier, imaginaire d’un « château », poésie de la ruine, intimité d’une saulaie blanche
- les dispositifs anthropiques pour adopter Garonne : la digue, la matte et les lises
- le fleuve comme ressource et support d’une économie : maraîchage, céréaliculture, cressonnières, peupleraie, gravières...
Les constats techniques sont toujours rattachés à un élément de la géographie : la Garonne.
Le cœur du lieu c’est Garonne, un fleuve qui dans l’Agenais devient une personne, avec un attachement sentimental très fort.
La mémoire du lieu c’est aussi comprendre les souvenirs, les anecdotes, les désastres de Garonne ancrés dans les consciences individuelles et collectives.
La force de Garonne repose sur sa capacité à apprivoiser l’homme ... l’idée d’une personne, d’un être vivant avec lequel s’établit un dialogue permanent dans l’histoire.
L’adaptation des gens de Garonne au cours de l’histoire met en évidence la mémoire des lieux au travers des perceptions, des émotions et expériences liées au fleuve.
Le projet repose sur l’idée de garder en vie la mémoire géographique de cette aventure humaine autour de Garonne, de respecter les identités culturelles qui sont liées au fleuve et d’inventer un nouveau lieu dans la continuité d’une complicité avec Garonne ...
Susciter cette mémoire de Garonne pour remettre en évidence dans un cadre nouveau la surprise, l’interrogation, l’émotion, la fascination du fleuve. Il s’agit de provoquer une image forte pour n’importe quel individu et d’inscrire des usages renouant avec le fleuve.
Maîtrise d’ouvrage : Agglomération d’Agen
Équipe de maîtrise d’œuvre :
Mandataire : Atelier ARCADIE, Emmanuel Prieur, paysagiste DPLG
Co-traitant: AC2i, G. GARBAYE, J. AUGIER,
Date de réalisation : 2011 à 2013 (phase 1)
Montant des travaux : 4.900000 € HT
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